Uneserveuse esseulĂ©e qui rĂȘve d'une vie plus excitante et romantique ; un ex-dĂ©tenu en cavale qui s'est jurĂ© de ne jamais retourner en prison, voilĂ  ce qu'Ă©taient Bonnie Parker et Clyde Bonnieet Clyde raconte une histoire passionnante d'amour, d'aventure et de crimes. C'est Frances Mayli McCann et Jordan Luke Gage qui interprĂštent les rĂŽles titres dans cette toute premiĂšre production du spectacle Ă  Londres. Bonnieand Clyde, Notre histoire, notre amour ClyDeaNdBoNnie. Description : Quand un ange corrompu rencontre une demon amoureuse Ca donne nous ! mdr BIenvenue Ă  tous Envoyer un message; Offrir un cadeau; Suivre; Bloquer ; Choisir cet habillage; Son profil. ClyDeaNdBoNnie 34 ans xxxxx (67) France. Partage. Tweet; Amis 0; Design by lequipe Ilaimait la mort, elle aimait la vie. Il vivait pour elle, elle est morte pour lui Lhistoire d'amour de ces deux hors-la-loi a Ă©tĂ© portĂ©e au cinĂ©ma par Arthur Penn. Photo: Faye Dunaway et Warren Beatty dans Bonnie and Clyde. Bonnie and Clyde, Arthur Bonnieand Clyde The musical Sans peur et sans scrupule, Bonnie & Clyde est une histoire Ă©lectrisante d’amour, d’aventure et de crime qui a captĂ© l’attention de toute une nation. Credit Photo : Richard Davenport . SITE OFFICIEL BILLETTERIE. AurĂ©lien. Partager: Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenĂȘtre) Cliquez pour partager Persomobiles TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat et garanti de la sonnerie Une histoire d'amour-L'adorer (Films Français). La sonnerie Une histoire d'amour-L'adorer est parfaitement adaptĂ©e Ă  votre Acer E350 Liquid Gallant. Ouçaas suas mĂșsicas favoritas de Serge Gainsbourg. Tenha streaming sem anĂșncios com o Amazon Music Unlimited para smartphone, desktop e tablet. Baixe agora nosso app para smartphone. Lhistoire rĂ©elle de Bonnie Parker et Clyde Barrow n'apparaĂźt pas aussi romanesque que le mythe populaire des deux gangsters amoureux. Si elle a inspirĂ© bon nombre de films et de chansons, leur histoire n'en demeure pas Undocumentaire de 74' sur la vĂ©ritable histoire de Bonnie et Clyde, aidĂ© par le capitaine Frank Hamer qui participa Ă  l’embuscade du 10 avril 1934. On y trouve notamment des photos du cadavre de Bonnie Parker et un tĂ©moignage de Floyd Hamilton, ancien compagnon d’arme de Clyde Barrow. Aux origines du genre. 6aIE5. Accueil / Collections / Peau d’encre / Fou d’amour – Broche couples – Bonnie & ClydeFou d’amour – Broche couples – Bonnie & Clyde6,00€ Pensez-vous que lorsque nous portons l’Amour, nous le partageons ? Nous le croyons ! Notre collection couples d’artistes, couples de gĂ©nies, couples mythologiques illustre cette doctrine ! Laissez-vous guider par leur crĂ©ativitĂ© et leur amour qui ont tant marquĂ© les esprits
 Qui sont-ils ? CrĂ©ation originale Fabrication 100% française Format de la broche 4,5 cm de diamĂštre MatiĂšre Mat soft touch Les passeurs de Culture, c’est vous ! Description Informations complĂ©mentaires Avis 0 Description — En hommage au couple de bandits Bonnie & Clyde Comment appliquer votre broche ? Veuillez simplement Ă©pingler votre broche Ă  l’emplacement souhaitĂ©. Quelles sont les dimensions de la broche ? 4,5 cm de diamĂštre En quelle matiĂšre est fabriquĂ©e la broche ? La broche est rĂ©alisĂ©e en soft touch’ matifiĂ©, elle ne se raye pas et est trĂšs agrĂ©able au toucher. OĂč est fabriquĂ©e cette broche ? La broche est fabriquĂ©e dans un petit atelier français spĂ©cialisĂ©, son tirage est en sĂ©rie limitĂ©e. Surprenez-nous avec vos broches culturelles portĂ©s ! arsincute Informations complĂ©mentaires Poids 11 g Avis Fou d'amour - Broche couples - Bonnie & Clyde 6,00€ En 1967, annĂ©e de sortie de Bonnie and Clyde, ça ne fait qu'un an ! que le fameux Code Hays est abandonnĂ©, aprĂšs 37 ans de bons et loyaux services dans la censure. Cet abandon permet au cinĂ©ma Hollywoodien de se libĂ©rer de carcans trop stricts, d'accĂ©der Ă  une forme de contre-culture, de modernitĂ© et de faire advenir le nouvel Hollywood », incarnĂ© par Scorcese, Spielberg, Coppola ou Hopper, et annoncĂ© notamment par le trĂšs rĂ©ussi Bonnie and film est Ă©videmment basĂ© sur la vie de Bonnie Parker et Clyde Barrow, deux gangsters spĂ©cialisĂ©s dans l'attaque de banque dans les annĂ©es 1930. Leur rencontre, placĂ©e sous le signe de l'absolu et de la fascination pour les outlaws » dĂšs le trĂšs beau dĂ©but, les premiers braquages, et puis la fuite, sans cesse, et rapidement sans rĂ©el espoir de s'en sortir. Viennent se greffer trois acolytes Moss, un mĂ©canicien un peu simple mais assez douĂ© sur tout ce qui touche aux voitures, Buck, le frĂšre de Clyde, et sa femme hystĂ©rique et pĂ©nible. Évidemment tout cela ne terminera pas trĂšs bien mais c'est historique, on sait bien ce qui leur arrive. Il en ressort quand mĂȘme une idĂ©e de gĂąchis de leur beau dĂ©sir d'Ă©mancipation, il ne reste finalement qu'une vie passĂ© Ă  s'enfuir, la peur permanente de l'irruption des flics, le squat permanent de motels sans charme, sans mĂȘme profiter de la richesse que peut laisser supposer l'attaque de banques – on est en plein pendant la Grande dĂ©pression, mĂȘme les banques ne roulent pas sur l' quoi tout ça c'est moderne, c'est nouvel Hollywood » ? DĂ©jĂ  en ce que tout est fait pour qu'on s'attache aux deux personnages du film, bien qu'ils soient deux voyous, deux gangsters. Leur vie est une tentative romantique de s'affranchir des carcans de la sociĂ©tĂ© un peu coincĂ©e de l'Ă©poque, de s'Ă©manciper, façon contre-culture, et c'est Ă  priori comme ça que sera perçu le film en France, un peu avant mai 1968. On a envie d'y croire, on a envie de rĂȘver avec eux. Et puis Warren Beatty et Faye Dunaway, on fait difficilement mieux comme couple de cinĂ©ma*. La modernitĂ© concerne aussi la question de la violence on voit du sang beaucoup, la tuerie finale est assez gore. Il ne s'agit plus de cacher ou d'attĂ©nuer la rĂ©alitĂ© des choses. Mais c'est encore plus flagrant sur la question du sexe, et surtout de son absence, qui est explicite dans le film, puisque Clyde Barrow Ă©tait manifestement impuissant. Il y a dĂšs le dĂ©but une scĂšne assez classique dans le cinĂ©ma sous Code Hays, oĂč Bonnie regarde et touche le pistolet de Clyde en mode oh mon Dieu qu'il est gros et dur » ce n'est pas moi qui extrapole, c'est explicite et volontaire. C'est Ă  la fois un clin d'Ɠil un peu drĂŽle et un Ă©lĂ©ment qu'on retrouvera plus tard. AprĂšs leur rencontre, Bonnie saute sur Clyde, qui la repousse un peu violemment, en lui expliquant I ain't much of a lover boy » en gros, l'amour c'est pas mon truc ». Ce qui est confirmĂ© plus tard dans une scĂšne d'amour qui commence trĂšs classiquement ils sont tous les deux sur un lit**, ils se font des bisous, et Clyde se retourne du cĂŽtĂ© de son lit. Bonnie insiste, lui refait des bisous, en descendant vers le bas de l'anatomie de son mec !, Clyde la repousse encore une fois avec violence, en lui rĂ©pĂ©tant la mĂȘme phrase. Bien. Il a un problĂšme Ă  ce niveau-lĂ , et c'est trĂšs explicite Ă  l'Ă©cran quand Bonnie se fait rejeter, elle se retourne sur le lit et tombe presque nez Ă  nez avec le pistolet du dĂ©but, ce qui souligne ce qui lui manque. D'autant plus qu'il y a un faux raccord dans les plans plus larges avant et aprĂšs il n'y a aucun pistolet sur le lit. C'est comme une image subliminale. Ce qui me ramĂšne au dĂ©but du film, Ă  la rencontre Bonnie/Clyde. Bonnie est chez elle, torse nu, elle a l'air de s'ennuyer, lorsqu'elle voit Clyde qui cherche Ă  voler la voiture de sa mĂšre. Elle lui parle Ă  la fenĂȘtre, Ă  moitiĂ© nue, mais elle est suffisamment masquĂ©e par les reflets et les montants pour qu'on ne voie rien. À mon avis il y a quelque chose de trĂšs Ă©rotique dans cette scĂšne, mais qui prĂ©figure dĂ©jĂ  une distance dans le rapport au corps Bonnie est nue, certes, mais derriĂšre une fenĂȘtre donc inaccessible, qui en plus n'est mĂȘme pas vraiment y aurait sans doute des liens Ă  faire entre ce film et le superbe La Ballade Sauvage de Terrence Malik, sorti en 1973, 5 ans seulement aprĂšs Bonnie and Clyde, mais ça fait au moins 6 ans que j'ai vu ce dernier, soit beaucoup trop longtemps pour qu'il soit vraiment restĂ© dans ma mĂ©moire.* Bien que Beatty, producteur du film, n'Ă©tait pas satisfait du choix de Faye Dunaway, et qu'il paraĂźt qu'ils ne se sont pas entendus sur le tournage.** Rappelons que le Code Hays interdisait bien sĂ»r qu'un homme et une femme soient filmĂ©s dans le mĂȘme lit, mais aussi qu'ils soient filmĂ©s habillĂ©s, debout, dans une chambre commune... Le Film Noir La quintessence de ce que Buñuel appelle l’amour fou » a trĂšs souvent Ă©tĂ© associĂ©e aux couples fugitifs, pas seulement dans le film noir mais au cinĂ©ma en gĂ©nĂ©ral. Les couples en cavale sont des parias et des hors-la-loi, traquĂ©s et condamnĂ©s d’avance, gĂ©nĂ©ralement morts ou agonisants Ă  la fin du film. En tant que sous-type, le couple fugitif a une longue histoire, de Scarlet Days de Griffith 1919 Ă  Mad Love De l’amour Ă  la folie, 1995 et Yellowknife 2002. Mais, mĂȘme en admettant quelques variantes modernes telles que Thelma et Louise 1991, les films entrant dans cette catĂ©gorie ne sont pas lĂ©gion. Beaucoup, sinon la plupart, furent rĂ©alisĂ©s pendant la pĂ©riode classique du film noir, dans les 15 ans qui s’écoulĂšrent entre You Only Live Once J’ai le droit de vivre, 1937 et Where Danger Lives Voyage sans retour, 1950. Le caractĂšre obsessionnel de l’amour et l’aliĂ©nation sociale des fugitifs sont par excellence des thĂšmes du Noir. YOU ONLY LIVE ONCE Fritz Lang, 1937 Dans son Ă©tude sur le film noir Paint it Black, Raymond Durgnat dresse un rapide portrait du couple fugitif sous l’intitulĂ© En cavale » Cette fois, les criminels, ou les innocents piĂ©gĂ©s, sont essentiellement passifs et fugitifs et, mĂȘme quand ils sont tragiquement et honteusement coupables, ils restent suffisamment sympathiques pour que le public soit tiraillĂ© entre, d’une part, la pitiĂ©, l’identification et le regret, et, de l’autre, la condamnation morale ou le fatalisme conformiste. » La prose de Durgnat est si dense qu’elle masque les failles de son analyse. Ce qui autorise, voire force, la pitiĂ© ou l’identification avec les innocents ou les coupables, c’est la nature de la plupart des couples fugitifs et de leur amour fou obsessionnel, chargĂ© de dĂ©sir Ă©rotique, allant bien au-delĂ  du simple romantisme. THEY LIVE BY NIGHT Nicholas Ray, 1948 Le Noir Ă©tant autant un style qu’un genre, la maniĂšre de dĂ©peindre la passion dĂ©bordante des fugitifs est plus significative que les Ă©lĂ©ments de l’intrigue justifiant leur cavale. Certains de ces amants ne sont encore que des enfants, comme Bowie et Keechie dans They Live by Night Les Amants de la nuit, 1948 de Nicholas Ray. Par leur naĂŻvetĂ©, illustrĂ©e par la demande de Keechie Ă  Bowie de lui apprendre Ă  embrasser, ce film rappelle le couple modĂšle de Fritz Lang dans You Only Live Once. THEY LIVE BY NIGHT Nicholas Ray, 1948 They Live by Night de Ray reprend l’aspect Ă©lĂ©giaque de You Only Live Once, Ă©pousant presque la forme d’une fable. Ses personnages avec des noms aux consonances Ă©tranges – Bowie, Keechie, T-Dub, Chickamaw – vivent dans un monde de garages crasseux et de motels minables, en marge, loin de l’ordinaire, mais nimbĂ© par l’aura du mythe. Ses amants fugitifs Ă©tant Ă  peine sortis de l’adolescence, l’ironie centrale se situe prĂ©cisĂ©ment dans la jeunesse et l’innocence de ces hĂ©ros hors-la-loi », Bowie est trop naĂŻf pour survivre car son manque de sophistication permet Ă  de vrais criminels comme T-Dub et Chickamaw de profiter de lui. Autrement, comment auraient-ils pu le convaincre que le seul moyen d’effacer son casier judiciaire est de s’offrir les services d’un avocat ? Or, quel meilleur moyen de trouver de quoi payer cet avocat que d’aider ses amis Ă  braquer une banque ? MĂȘme le bon sens de Keechie ne peut sauver Bowie de son ingĂ©nuitĂ©. Elle peut l’aider en le soustrayant Ă  l’influence de T-Dub et de Chickamaw, mais le couple ne peut se soustraire aux entraves mortelles de la sociĂ©tĂ© elle-mĂȘme. Comme la sonnette du marieur qui joue une marche nuptiale grinçante pendant qu’il vante une cĂ©rĂ©monie de luxe incluant un portrait instantanĂ© de l’heureux couple », le monde rĂ©elles heurte par sa mĂ©diocritĂ© et son insensibilitĂ©. Il les leurre avec de faux espoirs d’évasion, tel que le bungalow du motel enfoui dans les bois oĂč ils se rĂ©fugient un temps. À la fin, Bowie est coupable et doit mourir. Mais, contrairement Ă  la façon dont Lang traite Eddie Taylor, Ray prĂ©sente le sort de Bowie comme Ă©tant moins dĂ©terminĂ© par un destin implacable que victime d’une simple malchance. On pourrait objecter que le caractĂšre poignant des relations dans You Only Live Once et dans They Live by Night relĂšve autant du monde romantique que de celui du Noir. L’aspect le plus sombre de ces films, surtout dans le contexte du Hollywood grand public, est que un ou les deux membres du couple trouvent la mort. Apparemment, le concept simple de rĂ©tribution morale, qui veut que les coupables meurent, sert Ă  la fois de ressort dramatique et d’exigence dictĂ©e par le code moral hollywoodien. L’accent mis par les cinĂ©astes sur l’innocence de leur hĂ©ros, littĂ©ralement dans le cas d’Eddie qui n’est pas coupable du crime dont on l’accuse, et Ă©motionnellement pour Bowie qui est piĂ©gĂ© par des criminels plus ĂągĂ©s et fourbes, rend ces films encore plus sombres et les inscrits fermement dans le cycle Noir. TOMORROW IS ANOTHER DAY Felix Feist, 1951 Il existe des exemples plus optimistes de couples fugitifs dans le film noir. Shockproof Jenny, femme marquĂ©e, 1949 rĂ©alisĂ© par Douglas Sirk et Sam Fuller, et Tomorrow is Another Day Les Amants du crime, 1951, de Felix Feist, rĂ©alisateur et scĂ©nariste de The Devil Thumbs a Ride de 1947 sont deux exemples oĂč les couples en cavale survivent. Mais leur sensibilitĂ© noire » est entretenue par un amour fou. Comme dans You Only Live Once, les hĂ©ros de ces deux films ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© accusĂ©s d’un crime avant le dĂ©but du rĂ©cit. jenny, femme marquĂ©e rajoute l’élĂ©ment du flic renĂ©gat » avec son personnage de contrĂŽleur judiciaire poussĂ© par son amour obsessif Ă  s’enfuir avec sa dĂ©tenue en conditionnelle accusĂ©e de meurtre. Tomorrow is Another Day va encore plus loin. Les deux hĂ©ros forment un mĂ©lange bizarre de perversion et d’innocence. L’homme, Bill Steve Cochran, a grandi en prison, condamnĂ© pour un meurtre commis sous l’influence d’une colĂšre incontrĂŽlable quand il Ă©tait tout jeune. Mis en libertĂ© conditionnelle une fois adulte, il manque d’expĂ©rience sexuelle. Tel que l’incarne Cochran – plus connu pour ses rĂŽles secondaires dont le gangster qui cocufie le Cody Jarrett de James Cagney dans White Heat L’Enfer est Ă  lui -, Bill a une maturitĂ© physique qui contredit son retard sur le plan sentimental et Ă©motionnel. La femme, Catherine Ruth Roman, qui devient l’objet de ses dĂ©sirs obsessionnels, est une taxi-girl/prostituĂ©e. LĂ  encore, on retrouve le thĂšme du flic voyou, cette fois sous la forme d’un inspecteur de police qui est amoureux de Catherine, tente de la violer et se fait tuer. Comme la plupart des couples fugitifs de Hollywood, y compris Eddie/Jo et Bowie/Keechie, les amants du crime » sont des prolĂ©taires. À l’instar du couple de Jenny, femme marquĂ©e, qui trouve du travail sur un champ de pĂ©trole, Bill et Catherine cherchent refuge dans l’anonymat des ouvriers agricoles journaliers. SHOCKPROOF Douglas Sirk, 1948 À la fin, par une subtile ironie, aucun des deux couples de Jenny, femme marquĂ©e et des Amants du crime n’a su prendre en main sa destinĂ©e ni crĂ©er les conditions de son salut. Ils ne doivent leur survie qu’au fait d’avoir Ă©tĂ© innocentĂ©s. Pour de nombreux couples en cavale, surtout dans le contexte du film noir, le soutien Ă©motionnel que pourrait leur apporter tout espoir d’évasion ou l’aide gĂ©nĂ©reuse d’inconnus passe aprĂšs leur propre passion. Quand l’amour fou tel que le dĂ©crit Buñuel est une passion dĂ©vorante, chaque action, qu’il s’agisse de se planquer, de voler de l’argent ou de tuer des intrus, est une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e pour rester en libertĂ© afin de donner libre cours Ă  cette passion. YOU ONLY LIVE ONCE Fritz Lang, 1937 Bien que rĂ©alisĂ© seulement deux ans plus tard, Gun Crazy Le DĂ©mon des arme et son couple se situent aux antipodes de l’innocence de They Live by Night. Quand Clyde montre son arme pour la premiĂšre fois Ă  Bonnie dans Bonnie and Clyde d’Arthur Penn 1967, elle caresse nonchalamment son canon. En tant que mĂ©taphore sexuelle, ce n’est rien Ă  cĂŽtĂ© de la rencontre des amants de Gun Crazy , rĂ©alisĂ© par Joseph H. Lewis sorti initialement aux États-Unis sous le titre Deadly is the Female, mortelle est la femme », Le premier plan d’Annie Laurie Starr Peggy Cummins, tireuse d’élite dans une fĂȘte foraine, est pris en contre-plongĂ©e tandis qu’elle entre dans le cadre en tirant en l’air avec deux pistolets. Elle lance un dĂ©fi au public et Bart Tare John Dall se propose. BientĂŽt, ils font sauter des tĂȘtes d’allumettes sur le sommet de leurs crĂąnes respectifs. La sĂ©quence s’achĂšve sur leurs regards qui se croisent. Laurie, qui a perdu, esquisse un sourire enjĂŽleur. Bart, le vainqueur dont la puissance a Ă©tĂ© Ă©tablie, affiche un large sourire. Ce n’est lĂ  que leur premiĂšre rencontre. Bart dĂ©croche un emploi dans la fĂȘte foraine et, dĂšs lors, Laurie porte son bĂ©ret de guingois, des pulls moulants et un rouge Ă  lĂšvres vif. Jaloux, le patron de la fĂȘte foraine les vire tous les deux et le couple mĂšne grand train jusqu’à ce que Bart ait Ă©puisĂ© toutes ses Ă©conomies. Laurie tente de le convaincre qu’ils gagneront plus d’argent en montrant leurs talents de tireurs dans des banques plutĂŽt que dans des foires. Comme il hĂ©site encore, elle s’assoit sur le bord du lit, enfile ses bas d’un air faussement pudique et lĂąche son ultimatum c’est ça ou je te quitte. Bart capitule. GUN CRAZY Joseph H. Lewis, 1950 L’atmosphĂšre puissamment Ă©rotique que Lewis construit dans la premiĂšre partie du film n’a rien de subtil, mĂȘme pour 1950, comme l’ont observĂ© avec enthousiasme Borde et Chaumeton en 1955 Le DĂ©mon des armes, disons-le, met Ă  l’écran un couple exceptionnellement sĂ©duisant qui n’en est pas moins meurtrier. » L’aspect physique des amants influence considĂ©rablement la perception du spectateur. La performance des acteurs peut entretenir ou contrer l’impression visuelle, souvent aidĂ©e en cela par des dĂ©tails physiques tels que les costumes et le maquillage. GUN CRAZY Joseph H. Lewis, 1950 Parce qu’ils forment un si beau couple et parce que, comme le dit Bart, ils vont ensemble comme des armes et des munitions, l’intensitĂ© de leur amour fou naissant est immĂ©diate et flagrante. Les camarades de Bart lors de la parade de la fĂȘte foraine s’en rendent compte, tout comme le propriĂ©taire de l’attraction de tir, qui l’engage nĂ©anmoins. Si, au dĂ©but, la passion de Laurie est moins visible, elle ne se marie pas moins avec Bart et place tous ses espoirs en lui. À ce stade, la folie furieuse de l’amour fou est prĂȘte Ă  exploser. GUN CRAZY Joseph H. Lewis, 1950 À mesure que Gun Crazy, l’attraction physique entre les deux amants s’associe, pour Laurie du moins, Ă  l’excitation que provoquent en eux leurs mĂ©faits. Laurie explique Ă  Bart que la peur pourrait lui faire tirer sur des innocents. Toutefois, ses vrais sentiments deviennent particuliĂšrement clairs dans la cĂ©lĂšbre longue prise du braquage d’une banque de la petite ville de Hampton. Durant toute la sĂ©quence, la camĂ©ra est installĂ©e sur la banquette arriĂšre de leur Cadillac volĂ©e on voit Bart et Laurie en costumes de western, soi-disant pour participer Ă  la parade d’une fĂȘte foraine itinĂ©rante. Naturellement, cela suggĂšre Ă©galement qu’ils sont les rĂ©sidus d’une autre Ă©poque, des desperados d’une trempe plus proche de Jessie James ou de Belle Starr que de Bonnie et Clyde. Pendant que Bart se trouve dans la banque, Laurie use de ses charmes pour distraire puis assommer un agent de police qui passait par lĂ . Cet incident l’a secouĂ©e et excitĂ©e. Quand ils prennent la fuite, elle lance un coup d’Ɠil derriĂšre eux, ses mains autour du cou de Bart comme pour l’embrasser. Durant ce bref regard, haletante, donnant le dos Ă  la route en se tenant face Ă  la camĂ©ra, son sourire est indubitablement sexuel. Selon les critĂšres actuels, la simple insinuation qu’un acte criminel pourrait provoquer un plaisir sexuel peut paraĂźtre bien banale. Mais la construction de cette scĂšne dans Gun Crazy, la perspective soigneusement contrĂŽlĂ©e depuis l’arriĂšre de la voiture et le fait que toute la sĂ©quence soit tournĂ©e en un seul plan, crĂ©e chez le spectateur une tension subtilement analogue Ă  celle du couple. Le relĂąchement de cette tension Ă  la fin de la scĂšne est synchronisĂ© avec l’apaisement de Laurie. Pour utiliser une terminologie moderne, elle est en train de dĂ©velopper une dĂ©pendance Ă  la violence. D’abord motivĂ©e par le dĂ©sir d’argent et de tout ce qu’il permet d’acheter », elle a besoin dĂ©sormais de sa montĂ©e d’adrĂ©naline. En entretenant la dĂ©pendance de sa compagne, Bart est, lui, un accro » typique. Contrairement aux couples fugitifs qui les ont prĂ©cĂ©dĂ©s, qui fuient pour se sauver d’accusations injustes, Bart et Laurie ont choisi de devenir des criminels. À mesure qu’ils deviennent de plus en plus dĂ©pendants l’un de l’autre, le processus de They Live by Night est inversĂ©. PlutĂŽt que deux innocents dont l’interdĂ©pendance totale, platonique, devient une relation sexuelle, l’attirance purement physique de Bart et de Laurie devient un lien affectif. Il est donc logique que le point d’orgue Ă©motionnel du film suive immĂ©diatement leur dernier hold-up. Laurie a dĂ©cidĂ© qu’ils se sĂ©pareraient et se rejoindraient plus tard afin de semer ceux qui les traquent. Ils rejoignent une seconde voiture et partent dans des directions opposĂ©es. Soudain, au mĂȘme moment, ils font demi-tour et se rejoignent. Comme les archĂ©types de Buñuel, le couple de Lewis s’étreint au milieu de la rue, indiquant figurativement Ă  la sociĂ©tĂ© qu’ils ne se laisseront pas sĂ©parer. AprĂšs cette dĂ©claration d’amour fou, il est entendu qu’ils doivent mourir. Ils mourront ensemble, lui la tuant dans un dernier geste pervers d’amour. [Film Noir – Alain Silver & James Ursini, Paul Duncan Ed. – Ed. Taschen 2012] TOMORROW IS ANOTHER DAY Felix Feist, 1951 THEY LIVE BY NIGHT Les Amants de la nuit – Nicholas Ray 1948 Ce n’est pas un film de gangsters, un rĂ©cit sordide de sang et de misĂšre, prĂ©cise Nicholas Ray Ă  ses producteurs, pour son premier film, mais l’histoire d’amour de deux jeunes gens qui n’ont jamais Ă©tĂ© correctement prĂ©sentĂ©s au monde. » TerrifiĂ©s par le pamphlet social qu’ils sentent en filigrane l’action se situe dans les annĂ©es 30, en pleine crise Ă©conomique, les responsables du studio RKO repoussent, remanient, censurent le scĂ©nario. L’amour fou isole les amants, leur fait oublier leurs obligations sociales habituelles, rompt leurs liens familiaux ordinaires et, au bout du compte, provoque leur perte. Cet amour effraie la sociĂ©tĂ©, la choque profondĂ©ment. Elle va donc utiliser tous les moyens possibles pour sĂ©parer ces amants comme elle le ferait de deux chiens dans la rue. » Luis Buñuel GUN CRAZY Le DĂ©mon des armes – Joseph H. Lewis 1950Bien que Gun Crazy Le DĂ©mon des armes n’ait Ă©tĂ© tournĂ© que quelques annĂ©es plus tard, le duo dĂ©peint par le rĂ©alisateur Joseph H. Lewis et le scĂ©nariste Dalton Trumbo est bien loin de l’innocence des couples en cavale de You Only Live Once J’ai le droit de vivre, 1937 de Fritz Lang ou des They Live by Night Les Amants de la nuit, 1949 de Nicholas Ray. Au contraire, ces amants diaboliques annoncent l’érotisme patent des films nĂ©o-noirs postĂ©rieurs Ă  la censure, comme Bonnie and Clyde 1967 d’Arthur Penn et Guncrazy 1992, l’hommage rĂ©alisĂ© par Tamra Davis